6 octobre 2010 à 22:49


AUTOMNE



Je trouve enfin mon compte avec la pluie:
elle efface la mer de mes larmes quotidiennes
 

Ma vie est ponctuée par des portes qui s'ouvrent, se ferment, des courants d'air dans le couloir et de mes sursauts matinaux à cause de papiers qu'on glisse sur le seuil. Les derniers jours de chaleur sont déjà bien loin, j'ai la vue sur un parking gris bitume et un ciel d'averses. La ville est grise, elle n'a pas tout à fait finie de me ternir mais les quatre ans d'études qui me restent me rendront plus docile, m'habitueront à ce train (métro) de vie.

         Mais comment s'y faire? Tous ces gens qu'on les jeunes os vieillis au sol et qui réclament chaque jour sans relâche de quoi subsister jusqu'aux saisons nouvelles? Les fourmis ne sont pas prêteuses et, parfois, on se rend compte qu'elles ont raison de pas donner à ce jeune-homme qui porte des haillons la journée et des jeans de marque au soir. Alors on se méfie, on donne les restes d'un repas à un gars qui tremble tellement qu'il manque de faire tomber l'emballage. Parfois, on se fait embêter aux sorties des véhicules en commun pour diverses raisons. On baisse la tête, bredouille, hausse le ton quand on nous touche de trop près pour finalement crier lorsqu'on nous agresse. Et puis il y a l'incertitude qui ne vient pas du coquelicot mais des études. Réussirais je? Suis je heureuse ici? Irais je en cours demain? Non, je n'irai pas mais c'est rassurant de le penser. Et puis il y a le voisin qui est beau et c'est tant pis. Et puis mes copines à côté et même qu'on se dispute pour pas grand chose mais ça compte. Et puis il y a les moments où je doute de tout dans ce pôle trop grand, ce ciel trop haut, cette place que je n'aurai jamais et c'est tant mieux parce que je la veux pas. Ce que je peux vous dire, c'est que je ne me plais pas là où je suis et je suis triste, très triste.



Vivement l'hiver, qu'il efface un été baigné de tristesse

 

23 décembre 2010 à 22:30

La neige, le froid, le silence.
 
J'ai toujours ressenti ces moments comme une épuration, un moment de trêve, de calme, de paix. Mais c'est peut-être finalement un cri que l'on étouffe sous l'oreiller.

Les semaines s'enchaînent mais rien ne change, si ce n'est ma joie de vivre qui disparaît petit à petit. Et puis les journaux qui nous apprennent de bien tristes nouvelles. Et puis le jour change, c'est jamais la même date, jamais la même tenue que je porte, jamais les mêmes conversations avec le voisin (qui prend des pincettes pour parler de sa copine), jamais la même heure quand je craque, mais toujours les mêmes larmes pour les mêmes raisons. Je suis incapable de dire si le temps me semble long ou si je n'ai pas vu l'année passer. Peu m'importe. Demain, j'aurai vingt ans. Je sais que rien ne changera, que les cernes qui creusent mon visage fatigué seront toujours là, que j'aurai les mêmes traits, que je ne prendrai pas une ride, que j'aurai toujours la même gueule au réveil, les mêmes peurs le soir. La même, dans cette monotone continuité.
   
    Veille ne Noël, ça fait rêver le monde. On a pas vingt ans tous les jours, j'ai conscience d'avoir eu la chance d'arriver jusque là, je pense à ceux qui ne sont pas dans ce cas. Je pense à l'avenir, j'avoue qu'il est inquiétant derrière cette pénombre, ces temps incertains. Ce que je fais ne me plait pas, ça me rend malheureuse, je viens de commencer et mon anniversaire prouve bien que le temps passe vite. Je ne réussis pas mes études, je ne m'épanouis pas comme je l'ai fait l'an passé. Je ne retrouve pas ces grandes joies qui ont secoué mon existence. Je ne trouve là que déceptions, tristesse du paysage et constantes insatisfactions. Seule, je me sens seule.


(hiver)


19 février 2011 à 17:10


Peut-être ce qui me reliait à toi, ... lier à toi
N'était autre que ce cordon de soie, ...don de soi
Que tu m'enroulais autour du coeur
Pour l'empêcher de courir se faire prendre ailleurs...


Quand vais je enfin bien aimer?

28 mars 2011 à 17:10

Printemps

Est, ver, oriens, ignis, aurara hac pacte relucent


http://envozbaja.cowblog.fr/images/dancertitle.jpg
Vivre, vivre, sinon nous sommes perdus.


 



9 juin 2011 à 22:28

Aujourd'hui,
j'ai rencontré l'amour

 

 

J'ignorais qu'il avait un si beau visage.

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