19 décembre 2013 à 8:18

Hier, j'ai discuté avec mon Amour

.... Et il est amoureux d'une autre.



Je peux me foutre en l'air, partir très loin sauver des gens à l'autre bout du monde ou sombrer pour quelques mois.... je vais devoir y réfléchir sérieusement.

 
 

2 avril 2014 à 0:11

    Elle est pas belle, sa vie? Il a du pleurer ses trois larmes sur cinq fonds de whisky pour qu'elle retourne bien au chaud dans son corps, qu'elle doit être heureuse, il est allé la voir chez elle à la mer.

    Il fut un temps où j'étais encore nue quand il retournait dans son petit monde virtuel, il me parlait d'elle. Il n'a jamais aimé ces nanas qui ne réussissent pas dans la vie, leur travail est fade, leurs oeuvres creuses et leurs courbes laissent à désirer. Il faut croire qu'il la désirait tout de même. 

    Tu la caches un peu moins que moi, mais quand même. Elle n'a même pas le bac, elle chialait quand ses parents voulaient vendre ses chevaux, tu devais photoshoper sa gueule pour qu'elle soit diffusée sur ton site. C'est dans cette personne que tu jouis ton venin, tu bandais en me disant que tu l'aimais.
Que c'est reposant d'être aimé par plus petit que toi.   
   
    Mes amies m'ont trouvé à terre avec les dents cassées, j'avais perdu mes yeux et le goût de ta bouche, j'avais oublié mon nom et criait le tien de tout mon coeur. Asphyxiée et laissée pour morte, je respirais ce matin.


Prends l'air marin pollué par ta tristesse innée et tes mensonges auquel toi-même tu crois si bien. Baise la, module la, tu la détruiras et tu n'auras jamais sur ton visage la gueule du bonheur.






11 novembre 2014 à 10:48

Adieu à mes anciens amis qui n'ont su se montrer à la hauteur.

Adieu à la magie d'un corps dans le mien puisque tout est fade dans lui.

Adieu à mes rêves précaires qui étaient périmés depuis bien longtemps déjà.




Adieu à Chantal qui est morte.




J'ai tout dit....

19 décembre 2014 à 19:03

Père-Noël,

    Je me suis toujours adressée à toi comme à un Dieu. Je n'ai nulle croix autour du cou ni même dans le coeur. Jusqu'à mes initiales, je suis Athée.
    Petite, je m'inspirais des catalogues de jouets pour me créer des besoins. J'ai eu mes petites frustrations quand mes voeux n'étaient pas exaucés; bien que j'ai eu Rufo puis "Mon vrai bébé", objets que l'enfant que j'étais désirais ardemment.

    On te décrit comme un homme bon qui ouvre ses bras une seule fois par an. Je suis venue au monde quelques heures avant le jour de ton règne sur la terre. J'ai ainsi la chance d'être comblée la veille. J'associe mon anniversaire à la maie de Noël : les Hommes sont euphoriques en partie pour moi, ils dînent abondement et trinquent quand je souffle mes bougies.
    Je partageais mon bonheur avec mon frère et ma soeur au petit matin, nous étions de nouveau sur un socle d'égalité. Je redevenais celle du milieu, à part entière mais qui aurait aimé se faire minuscule une fois à table avec toute la famille. Quand toi tu te reposais de ta longue nuit de labeur, moi, j'encaissais les coups bas qu'on m'avait gardé au chaud 24 petites heures. Mamie me défendait, demandant grâce quand enfin je pleurais.

    Je pensais que tous les Noëls de ma vie seraient les mêmes mais j'ai esquivée le dernier. Je ne voulais plus mastiquer les mêmes bouts de colère gratuite. Je pense que j'avais été bien sage cette année-là, mon mutisme était plus fort que l'acharnement d'en face. Ai-je pourtant eu raison ?
    Si tu m'avais dis que Pépé allait mourir trois semaines plus tard, je serais venu profiter de sa présence une dernière fois. Papa a trouvé l'alcool mauvais et préférait pleurer dans sa chambre tout seul. Peut-être que j'ai eu tort.
    Je ne me souviens plus de mes cadeaux, mais de ce que j'ai perdu et j'avais perdu l'amour. Je t'ai demandé de me le rendre mais tu l'as laissé à quelqu'un d'autre. J'ignorais que le Père-Noël pouvait être aussi injuste parfois.

    J'ai passé une excellente journée dans la famille de ma meilleure amie. J'ai ri. J'avais trop pleuré depuis des mois, plus d'un an. Je me suis dis que l'année d'après allait être meilleure. J'aurais du te demander ça, si j'avais su...
    Quelques jours plus tard, je suis partie en Dordogne auprès de mon amie Marion. J'ignore si c'est ton oeuvre, mais je t'en remercie. J'ai pu offrir à sa maman son cadeau. Elle en avait un pour moi également. Des coquelicots pour moi, un chat pour elle. Nous étions attachées à ces motifs, nourrissant la collection de l'autre. J'ai rencontré son papa, le grand-père de Marion. Il me tint en estime et m'offrit deux présents. L'un d'eux est près de moi, je garde cette pièce comme un trésor. Je pensais le revoir et lui rendre le geste. Si j'avais su... Oh si j'avais su.

    Petite, je te confondais réellement avec Dieu. Tu as des pouvoirs, peux tu nous offrir plus que des objets ?
    Père-Noël, j'aurais du te demander qu'elle vive. Elle me manque chaque jour qui passe, je donnerais mon Rufo et tous mes Noëls pour gommer ma semaine avec elle. Je n'ai pas de regrets mais des remords. Quand Marion m'a appelé au début du mois dernier pour me dire que c'était fini, j'avais acheté son cadeau la semaine d'avant. Pourquoi ne m'as-tu pas laissé le lui donner ailleurs que dans son cercueil ? Je peux digérer l'humiliation annuelle chez Mamie, l'amour dans les bras d'une pute mais jamais je ne te pardonnerai la mort de ma seconde maman. Où seront la beauté et la magie cette année quand tu m'arraches le coeur tout entier ?

    Si tu considères que malgré ma rancoeur envers toi, j'ai été sage, je ne veux qu'une chose pour Noël : laisse les gens que j'aime vivre.
 



 

28 décembre 2014 à 1:59

Panda est parti

Je m'en fiche, nous étions d'accord là dessus. Peu de temps, juste celui avant de rejoindre sa fiancée à l'autre bout du monde:
"_ Je suis parfois impuissant
_ Tant pis pour moi
_ Je me drogue
_ Tant pis pour toi
_ Je ne m'attacherai jamais à toi
_ Tant mieux, tu ne m'attires absolument pas. Tu me rends vide."

Pourquoi ne pas aller contre ses principes avec un quidam tout cassé/tout moche ? Il était gentil Panda, on rigolait pas mal. Il me passait des cigarettes malgré mes "j'ai arrêté, ça tue et je veux plus jamais fumer". Il puait le tabac froid et grimpait là-haut, attendant de me prendre quelques minutes avant qu'il ne tombe en panne. Voilà, j'ai eu un amant qui tombait en panne. Même pour une chose aussi banale qu'un plan cul, je ne sais pas faire comme tout le monde.

J'ai perdu la demeure de mon corps depuis longtemps. Je n'arrive pas à donner, je me déteste de recevoir. Où il est ton corps à  toi ? J'ai pas oublié ta bouche, ni ton ventre, ton dos, tes mains, tes doigts que j'embrassais avec amour. Pourquoi tu m'as pris en premier en sachant que tu partirais pour ne plus jamais revenir ? Il fallait me laisser, on ne touche pas à quelqu'un qui ne connait que ton corps, tu leur tue l'amour, le sexe, le plaisir. Tu les fais pleurer plus d'un an encore après.

Je me suis punie, on m'a fouetté avec un câble, fessée avec une cuillère en bois, on m'a humilié sur des choses dont on a pas idée, on m'a consolé, on m'a aimé. Je n'ai pas su rendre, j'ai donné pour me punir, rien de plus. L'homme est parti, j'étais trop jeune et je lui avais déjà fait trop de mal dans mon mutisme dédaigneux. J'ai fais les mêmes erreurs qu'avec toi : j'ai demandé pardon de toute ma violence. Je me suis calmée seule cette fois ci, j'ai vite oublié et j'ai trouvé Panda. Lui, je l'ai laissé partir sans problème, je respecte l'amour, sauf le tien parce qu'il n'est que mensonges.
Tu m'avais dis que tu ne l'aimais pas, qu'elle t'indisposait avec ses phrases anglaises, ses poneys, son bac, ses photos. Tu te délectes à présent de tout ça et tu couches. Moi j'ai baisé et je ne vis plus. J'ai essayé, j'ai travaillé un an, j'ai eu un diplôme, de la reconnaissance, des amis, des amants, un début d'explication à ses crises.

Mais je suis vide, Lapin, je suis vide au dedans, bien trop occupée à tout dissimuler au dehors. J'en ai, des mots doux : belle, jolie, belle. Ils me voient de loin, comme j'ai changé, comme c'est agréable à regarder. Mais personne ne creuse plus pour voir qu'il n'y a rien derrière ma peau. Je suis encore devant cette cabine, en crise, en larmes, à entendre cette voix nasillarde qui se fout de ma gueule. Cette fille que je n'ai jamais jugé, que j'ai défendu contre toi quelques fois. Cette honte qui vient d'elle et non de moi. Cette faute qui vient de toi à ne rien m'avoir dit. J'ai disparu quand j'ai su, c'est aussi simple que ça mais tu jouis de la complexité à blesser.
J'ignore si ce couple qui dure me rend réellement jalouse, tu construis tout en ci-ment, je ne conçois pas qu'on passe d'un tel dédain à l'amour. Je n'y crois pas, est ce réellement possible ? Je suis trop naïve, c'était ma première fois, c'était le premier, le mauvais, déjà les coups de trop.

On ne devrait jamais juger une personne avec les mots des autres. Vous êtes tous coupables en condamnant une personne sans l'entendre. On m'a déjà jugé par le passé, j'ai tenté d'expliquer que moi j'aimais, que je n'avais pris la place de personne mais que moi on m'avait trahi en récupérant ses fonds de poubelle. J'étais triste et folle de rage, j'ai expliqué que l'amour il faut s'en méfier quand c'est un homme, qu'il envoie des photos intimes à des rivales, qu'il n'avait aucun droit de faire ça et que nous on a défendu celle qui nous fait du mal.
Voilà, j'étais jeune mais j'ai gardé ce fond là, je refuse qu'on touche à l'intégrité d'une personne, même de mon ennemie. Pourquoi ces filles s'en prennent elles alors à moi et ne veulent pas entendre qu'elles ont été aussi bernées que moi ? Sera -t-elle un jour assez intelligente et enfin propre sur elle pour saisir ses erreurs ? Je déteste de tout mon être, les autres lui souhaitent de rester l'idiote à la petite vertu qu'elle est. Elle mange le pain qui m'a fait vivre si mal mais si intensément.


Je ne vis et change que dans une optique, une éventualité, un espoir. Je pensais avoir rencontré à nouveau l'amour mais je me suis méfiée. Je lui ai donné rendez-vous de loin et il n'est pas venu. Je ne donnerais pus jamais sans qu'on me considère réellement. Qui es tu ? Que fais tu ? J'aime quand tu chantes, écris, sautille joyeusement, ris, me fais l'amour, m'aimes. Il devra nous aimer, moi et mon amour. Il devra venir me chercher, je ne bougerais pas. S'il me veut pour de vrai et pour de bon, il m'aura. Il devra alors accepter que moi je l'aime et me batte pour lui. Pas de crises, pas de larmes, même pas ton prénom dans le récit de ma vie. Il devra m'aimer assez pour accepter mes silences aux questions trop indiscrètes:
"_ Qui était là avant moi?
_ Avant, ça ne compte plus, ça s'est effacée, mon corps a oublié
_ Toi, tête dans les nuages, tu te souviens
_ Il y a eu un adolescent méchant, malsain et un peu débile sur les bords, un maître et un panda. Tu es content ?"
 

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