30 avril 2017 à 22:51


Tout a commencé par un sourire, un très joli sourire

 
Le reste est allée trop loin, trop vite. J'avais des bleus au bras tant il me pressait, je ne pouvais pas le canaliser mais c'était pas grave : je le voyais deux nuits par semaine.

J'ai eu tort de le provoquer trop vite.

Je pensais toujours à lui, je le voyais venir de très loin, du coin de l'oeil. Je pensais que je gérais, c'est lui qui a tiré la gueule quand je me suis barrée trois semaines.
Mais c'est moi qui ai tiré la sonnette d'alarme quand il est définitivement parti, renvoyé et décidé à partir dans son sud ce qui, dans notre monde à nous, correspond à la Suisse.
 
J'aurais pu le laisser partir, lui dire au revoir de manière professionnelle. Mais j'avais déjà été trop loin dans ma tête, mon coeur battait trop vite. Un contrat ne nous séparait plus alors je ne l'ai pas lâché.
 
J'ai ri quand il m'a demandé si je voulais sortir avec lui,
j'ai pleuré quand il a lâché ma main un soir
Il m'a pris dans ses bras pour me consoler
Il n'a pas faibli quand je faisais mes crises, il sortait lorsque j'étais calmée
Je pensais qu'il était parfait, doux. J'ai pensé que c'était le bon.

Je n'oublierai jamais notre promenade au marché de noël
nos pyjamas assortis parce que dépareillés
Les premières minutes de notre première fois
Nos premiers sms de ceux qui ne réalisaient pas ce qui se passait
Quand Mummy m'a dit que je n'avais jamais eu l'air aussi épanouie
La joie qui m'envahissait lorsque je le voyais arriver à la fenêtre
Les nuits sur son torse
Son petit creux sur la peau qui le complexait tant, mais qui correspondait à la taille de mon doigt
Qu'il m'a sincèrement aimé.
 
Alors pourquoi veut-il me laisser des souvenirs si tristes?
Ses grimaces qui déformaient son beau visage
Ses enfantillages qui épuisaient tout mon entourage, qui m'a épuisé
Sa mauvaise foi, son incapacité à communiquer et à me laisser finir mes phrases
Ses auto-persuasions d'une évolution qui n'est jamais venue
Ses pulsions harassantes, sa maladie qui m'a pesée plus à moi qu"à lui
L'incapacité à respecter les autres, ce bruit constant et sa voix trop forte
Ses changements d'avis, d'humeur, de plans, de décisions
Ce déni, parce qu'il refuse d'accepter que c'est moi qui suis partie, et que sa peur de l'abandon l'amène à me faire mal, me détruire plus encore.

 
*
http://envozbaja.cowblog.fr/images/20161230162941.jpgComment me souvenir de lui avec une once de tendresse?
Pourrais-je lui pardonner sa lâcheté?
Est-ce à cause de son âge ou son loup dans la tête?
Pourquoi me mord-il comme si j'étais comme les autres?
Putain Alexandre, explique-moi ce qui va rester de nous...


Sa bouche avait le goût d"un fruit délicieux
mais même ça, il a réussi à le gâcher.

 
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cueillir un coquelicot









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