9 août 2012 à 0:03

"On" dit que c'est le premier coup de pelle le plus dur.

C'est qui "on"? Probablement les gens qui n'ont jamais vécu "ça".

 


Premières hostilités dans notre terrain devenu glissant et vague.

 

Pas de message au réveil, la nuit avait été rude, ça avait fait remonter pas mal d'angoisses, de mauvais souvenirs. Pas de ceux sortis tout droit d'Instagram, ceux à la couleur fidèle qui représente si bien les infidélités."ça"ne comptait pas, au nom des gros mots comme "c'est la vie", "mais tu sais", "te dois rien", "plus ensemble". Quelques larmes et c'est pardonné, jusqu'à lui dire que c'était bon alors que rien ne s'est passé dans notre dedans.

 

Comment on oublie? Les petits outils de jardinage ont laissé place au marteau piqueur qui, lui, n'y va pas dans la dentelle.

 

Du satin, de la soie, ou le luxe de la douceur de ton épiderme. Tes tâches, tes boutons, tes courbes. Tout de suite c'est moins moche, quand on nous peint le portrait. On s'emmerderait si tout était bleu, quelques mandales dans la gueule, un rival imaginaire et comme dessert du "c'est fini", "plus jamais", "mais tu le savais pourtant". Deux, trois paquets de cigarettes plus tard, c'est en prenant la bête par les cheveux que tu la ramènes à ton corps de vilain garçon qui ment, manipule, blesse, trompe, se trompe effrontément.

 

Mais nous c’est pas pareil. Non, c’est plus foireux encore, même à sens unique. J’ai pris le mauvais chemin, j’ai voulu aller trop vite là où tu m’as permis de me laisser le doute. Peut-être parce que j’ai la main crispée sur le frein à main.

 

Tout est dans ma bouche, j’hésite à tout jeter dans un mouchoir déjà souillée ou au fond de ta tuyauterie. Personne le saura, ça sera notre secret, caresse moi avant de dormir. Je suis ton chat, ta petite chose sur qui tu peux frapper, je jure de sortir sans faire de bruit si je dois pleurer. Je t’aime tant, enferme moi.

 

Nos jeux sur le désert de leur vie banale et sans papillons dans le ventre. Elle me donne envie de foutre le bordel. Je n’ai pas peur. Mentons, trichons, volons, gueulons, baisons. Mourons aussi, quand tu veux. Chez toi ou chez moi ? Je me love dans tes bras, peu importent les péripéties. Tu es là, je ne me lasse pas de tes imperfections et des rides quand tu me fais froncer les sourcils. Le temps n’existe plus. Ancrés dans un présent immédiat, jamais nous ne sortirons indemnes de ma bêtise et de ta lâcheté.


Joyeux anniversaire.

Par maud96 le 5 novembre 2012 à 9:58
Un texte très "douloureux", presque "résigné", que je découvre en errant sur Cow à la faveur d'une insomnie.
Mais, je trouve, un très beau texte. Datant, pour moi la lectrice, de 4 mois déjà.
J'ai lu tout ton blog (si bien écrit) et chaque article est comme un coup de poing au ventre.
Illusions, désillusions, espoirs,incertitudes, toute la chair d'une vie ! merci
Par Maybe.Be le 28 décembre 2014 à 11:35
" Au lendemain de nos adieux,
Sur le chemin de ma vraie vie,
Une autre couleur dans les yeux,
Un peu de peur et d'interdit... "
 

cueillir un coquelicot









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